- FÉMINISATION
- FÉMINISATIONFÉMINISATIONEnsemble de phénomènes morphogénétiques, sous contrôle endocrinien, qui orientent le développement de l’enfant (ou du jeune mammifère) vers l’acquisition des caractères sexuels secondaires de l’individu de sexe féminin. Les hormones ovariennes œstrogènes, folliculine principalement, sont les agents de l’expression du sexe génétique féminin lequel est déterminé par la combinaison chromosomique diploïde XX du caryotype, réalisée lors de la fécondation. L’administration thérapeutique d’œstrogènes peut provoquer une féminisation, même chez les sujets de sexe masculin. Il faut également noter que certains états de féminisation plus ou moins poussée sont dus à des anomalies ontogénétiques (testicule féminisant) chez des sujets à caryotype apparemment masculin.• 1788; de féminiser♦ Action de féminiser; son résultat. Féminisation d'une profession. Féminisation des noms de métier.féminisationn. f.d1./d Action de féminiser; son résultat. Décret sur la féminisation des noms de profession.|| MED Apparition chez l'homme de caractères sexuels secondaires féminins.— Par ext. Féminisation d'un animal.d2./d Afflux de femmes dans une branche d'activité. La féminisation de l'enseignement.⇒FÉMINISATION, subst. fém.Action de féminiser, de donner un caractère féminin ou efféminé; résultat de cette action. Le docteur Clavel (...) fait voir que le caractère anglais pêche par excès de virilité, et le caractère français par excès de féminisation (PROUDHON, Pornocratie, 1865, p. 72) :• 1. ... le vœu tout pastoral de l'ancien berger fait moins d'effet que si on le met dans la bouche d'une bergère (...) André Chénier le savait bien (...). Aussi ne lui reprocherai-je pas ce léger enjolivement et cette féminisation du petit chef-d'œuvre antique.SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 7, 1863-69, p. 27.— [À propos d'une collectivité, professionnelle ou non] Le fait de se féminiser, de comprendre — par rapport au nombre d'hommes — une proportion de femmes qui va en augmentant. La féminisation du corps enseignant. L'excessive féminisation de nos effectifs étudiants (Colloque géogr. appl., 1962, p. 147).— Spécialement♦ BIOL. Action de féminiser un mâle en provoquant l'apparition de caractères sexuels secondaires femelles ou féminins; résultat de cette action. Anton. masculinisation, virilisation :• 2. Enfin nous ne ferons qu'évoquer les phénomènes inverses qui se produisent lorsqu'il s'agit de tumeurs surrénales hypersécrétantes d'hormones sexuelles femelles. Elles provoqueront une puberté précoce chez la fille et une féminisation chez le garçon, autre aspect de l'hermaphrodisme.QUILLET Méd. 1965, p. 500.♦ GRAMM. Action de féminiser un substantif, de lui attribuer le genre féminin; résultat de cette action. Certaines de ces déformations sont exquises : telle la féminisation du mot cœur : Dors-tu, « cœure » mignonne, Dors-tu, « cœure » jolie? (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 267).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1865 (PROUDHON, loc. cit.). Dér. du rad. de féminiser; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :1. Bbg. SCHMIDT (H.). Fr. vivant. Praxis. 1970, t. 17, pp. 72-74.
féminisation [feminizɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1845; de féminiser.❖1 Péj. Fait de donner un caractère féminin, un aspect efféminé (à qqn).2 Biol. Transformation du mâle en femelle. || Féminisation expérimentale de batraciens mâles par l'adjonction d'hormones à l'eau d'élevage.B (V. 1960). Accroissement de la proportion des femmes par rapport aux hommes. || La féminisation du personnel médical. || « Convaincues ou non que les filles valent les garçons, toutes les écoles dont le pourcentage de femmes croît d'année en année ne peuvent admettre que la féminisation porte atteinte à leur réputation et dévalorise l'enseignement qu'elles dispensent » (F. Magazine, mai 1981, p. 68).C (1868). Gramm. Action de donner la marque du féminin (à un mot). || Féminisation des noms de fonctions, de métiers (ex. : mairesse, ministresse, etc.).❖CONTR. Masculinisation, virilisation.COMP. Surféminisation.
Encyclopédie Universelle. 2012.